Mois de Mai, mois de disette...
Le mois de mai, mois très important.
Le mois de mai est un mois très important, l’avenir de la colonie, de la récolte peut se jouer en quelques jours. Pour beaucoup d’apiculteurs surtout novices il peut passer pour un mois intermédiaire, plutôt calme en attendant la récolte estivale. Bien au contraire, c’est souvent un mois difficile à gérer.
A cette période de l’année, la population d’abeilles dans les ruches est très forte, la récolte de miel de printemps est faite ou en cours, beaucoup ont déjà capturé des essaims ou en ont fait par division sur une ruche forte. Bref la saison est lancée, mais malheureusement celle-ci peut très vite prendre un sérieux coup d’arrêt. En mars avril les ruches connaissent une forte croissance, cela est dû avant tout, à la température et la rentrée de provisions : nectar et pollen. En effet ces deux mois sont riches en fleurs dont certaines se montrent très généreuses, elles ont eu les saules, les pruneliers, les cerisiers, les pruniers, les pissenlits, les colzas ; toute cette floraison plus ou moins abondante peut laisser croire que tout va pour le mieux et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Le mois de mai mérite une attention toute particulière, l’abeille il faut le rappeler dépend de son environnement, de la ressource alimentaire et surtout de la richesse de celui-ci. Alors penchons nous sur la floraison présente, il reste quelques pommiers, qui à vrai dire ne sont pas des arbres très généreux et malheureusement peuvent s’avérer mortels suivant le mode de culture et des traitements toxiques pratiqués par certains arboriculteurs peu scrupuleux, pourtant bien contents de trouver des abeilles pour polliniser leurs arbres. Nous devrions avoir des prairies avec des fleurs naturelles, des talus, des bois avec de la bourdaine, des aubépines, des houx en abondance…mais malheureusement c’est très rarement le cas et le mois de mai s’avère être bien souvent un mois de disette pour nos abeilles qui errent dans un désert vert. Il y a certes quelques érables et acacias mais cela est bien souvent insuffisant pour alimenter les colonies qui sont fortes et les essaims de l’année. La météo aussi influence la montée du nectar dans les fleurs, le vent d’est et la sécheresse pour peu qu’elle soit persistante n’arrange rien.
Que faire ?
Lors de la récolte de miel de printemps, pensez à regarder les provisions dans le corps de la ruche et suivant la situation ne soyez pas trop gourmand, laissez quelques cadres de miel dans la hausse. Le nourrissement avec du sirop est à faire avec parcimonie si vous ne voulez pas par la suite le retrouver dans vos hausses et récolter du miel adultéré. Un moyen pour éviter cela consiste au printemps, lors de la pose de la première hausse, à ne pas mettre de grille à reine. Cette pratique offre deux avantages, elle limite l’essaimage en permettant l’agrandissement du nid à couvain et, au moment de la récolte de printemps, de laisser les cadres du milieu de la hausse qui souvent ont du couvain et du miel. Pour les essaims il est impératif de les nourrir en cas de disette, sinon ils ne construiront pas de nouveaux cadres et la jeune reine ne pondra pas ou très peu, ce qui nuira sérieusement au développement. Il est aussi plus que souhaitable de revoir notre approche de la nature qui nous entoure, arrêtons de tout nettoyer, d’aseptiser le milieu naturel. Il est important lors de la mise en place d’un rucher de faire une estimation des ressources alimentaires du secteur pour limiter les surprises par la suite.
Gilles LANIO
Il fait chaud, nos abeilles ont soif !
il fait beau, nos abeilles ramènent du pollen, elles ont besoin d'eau, beaucoup d'eau.Dès les...
Piégeage des frelons asiatiques,
Le piégeage des fondatrices de frelons asiatiques ne s’improvise pas, il doit être mené de...
Disette de mai, surveillez les provisions
Mois d'avril, mois des fleurs...mois de mai, mois des feuilles...les ressources s'amenuisent en...
les nouvelles d'API 56
Bonjour,La météo du mois de mai ne nous a pas été favorable, loin de là ! Les abeilles ont re-...
Nette reprise près des chênes et de la ronce...
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas... nous nous apercevons que les chênes sur...
ruche bourdonneuse ... ou pas ?
question de Philippe : j'envoie trois photos de l'une de mes ruches, je ne suis pas...